Consécutivement aux rencontres qui ont été menées avec de nombreux acteurs de la société civile, parmi lesquels Rémy Farge, actif au sein de la Ligue des droits humains en qualité de formateur, ainsi qu’à un débat portant sur l’IA auquel il a participé en qualité d’intervenant, le CEG s’est attelé à étudier les enjeux liés à la légalisation de la reconnaissance faciale en Belgique. Il s’agit du sujet traité par la présente note d’analyse.
Outre l’apport d’une définition claire et une identification précise des fonctionnalités offertes par la reconnaissance faciale, cette note fait le point sur son cadre légal actuel, tant au niveau européen qu’au niveau de notre territoire. Ainsi, s’il existe – actuellement – une réglementation stricte interdisant l’utilisation de celle-ci sur le territoire de l’Union européenne, notre note d’analyse démontre que, bien plus qu’une volonté d’y recourir, certains pays ont procédé à des expériences pilote, voire continuent d’exploiter des fonctionnalités dérivées de cette dernière, en dépit des nombreuses questions éthiques soulevées par son utilisation.
Enfin, au-delà des atteintes portées à nos droits ainsi qu’à nos libertés fondamentales, la question de la légalisation de la reconnaissance faciale fait l’objet d’un enjeu économique majeur. En effet, en cas de feu vert à sa légalisation, les retombées économiques pourraient être très importantes pour les entreprises qui développent des logiciels d’analyse pour images de vidéosurveillance.