Les statistiques reproduites dans ce Focus résultent des réponses à des questions parlementaires à différents ministres relatives à des statistiques en matière d’état civil, de délivrance de taxes, de permis d’urbanisme ou de résultats électoraux. Via ces différentes sources, il est possible de chiffrer le pourcentage de francophones et de néerlandophones habitant la Région bruxelloise de manière assez objective. Ces résultats démontrent à suffisance
qu’en Région bruxelloise, la toute grande majorité des habitants, soit plus de 85% voire 90%, est francophone.
Bruxelles est une ville-région de la francité et de la Francophonie ; elle ne connaîtrait pas le rayonnement qui est le sien si elle ne s’était pas inscrite, par le libre choix de sa population, dans le courant universel de la culture française.
A Bruxelles, la participation de toutes les populations au rayonnement de la culture française est un des plus puissants leviers de leur intégration à la vie sociale. Bruxelles subit trop de contraintes d’ordre institutionnel et linguistique pour qu’elle soit privée, de surcroît, de son élan culturel français, garant de son ouverture sur le monde.
Le CEG a néanmoins toujours considéré que le citoyen néerlandophone de Bruxelles devait être traité à l’égal du citoyen francophone par les services publics. Mais il estime qu’il ne peut plus être admis que bon nombre des emplois publics soient occupés par du personnel néerlandophone qui, le plus souvent d’ailleurs, n’est pas domicilié en Région bruxelloise.
Ce décalage pose problème et le CEG entend y répondre. En effet, il tend à accréditer le fait (notamment à l’égard des plusieurs dizaines de milliers de visiteurs étrangers) que Bruxelles est une ville-région essentiellement flamande, ce qui est parfaitement contredit par la réalité des chiffres.
Le CEG entend donc faire des propositions qui prennent en considération cette réalité francophone dans les services publics. En effet, ces derniers doivent être organisés pour répondre aux besoins des citoyens de sorte qu’ils soient accueillis par des agents maîtrisant correctement la langue de l’administré et lui réservant un accueil de qualité : c’est l’administration qui doit s’adapter aux attentes du citoyen et non le citoyen qui doit se soumettre aux chantages
et vexations des fonctionnaires flamands qui, pour certains, ne veulent pas admettre la réalité francophone de Bruxelles.
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