C’est d’un sujet brûlant dont il fut question lors de notre colloque de samedi dernier; pas moins de quinze orateurs , de haut niveau, d’horizons divers, sont intervenus au cours de la journée au fil des trois ateliers: organisations convictionnelles; enseignement; services publics.
Devant un public fourni et fort attentif, ils ont élargi la réflexion sur un sujet qui reste éminemment sensible et complexe plus particulièrement dans le domaine juridique.
Comme l’a rappelé Caroline Sagesser lors de son brillant exposé introductif « Nous sommes à un moment particulier où il s’agit de transcender les différences au bénéfice, d’un vivre ensemble » voire comme l’a souligné l’un des orateurs un « construire ensemble »
Au fil de cette journée, des concepts opposés sont apparus comment pouvant se concilier, même si les divergences pouvaient encore exister:
respect des valeurs morales/normes démocratiques; neutralité/pluralisme; neutralité/laicité; identité religieuse/citoyenneté; espace privé/ espace public ; accomodements raisonnables/égalité de traitement; application à la fonction publique « sensu stricto »/ application à des institutions accomplissant une mission de service public; liberté religieuse/exigence légale de sécurité et de santé ; ….
Il nous appartient désormais, outre la publication des actes du colloque, de permettre l’implémentation de ces concepts dans le champ politique car c’est sa responsabilité.
Le mot de la fin au professeur Thomas Gergely, directeur de l’Institut Martin Buber (institut universitaire d’études du judaisme) qui résume toute l’ambition de ce vaste champ de la laïcité de l’Etat et de la citoyenneté partagée: « Soyons des intégrateurs intelligents » .