Philippe Binet, vice-président du Centre d’études Jacques Georgin et Jonathan Martin, vice-président exécutif de DéFI font un constat inquiétant relatif aux demandes de brevets :
– Cinq entreprises
Solvay , UCB, AB Inbev, Umicore et Agfa Gevaert
– Deux universités
La KUL et l’université de Gand
– Trois organismes
IMEC ( Institute of Micro-Electronic) créé à l’initiative du gouvernement flamand en 1982 , en proximité avec le laboratoire ESAT de la KUL,
VITO ( Vlaams instelling voor technologisch onderzoek), centre de recherche et de technologie indépendant spécialisé en développement durable et technologie propre.,
VIB (Vlaams instituut voor biotechnologie) financé par la région flamande.
“Aucune université francophone, aucun centre de recherche de la FWB n’est repris dans le top 10”, déplorent Philippe Binet et Jonathan Martin, des entreprises/universités/organismes ayant déposé une demande de brevets auprès de l’Office européen des brevets.
Et pourtant, les enjeux sont importants ! Les brevets sont indispensables pour rentabiliser les investissements en recherche & développement. Et il n’y a pas d’avenir sans recherche, pas de perspective régionale sans chercheurs locaux.
Les pouvoirs publics en sont conscients : les gouvernements wallon et bruxellois dans leur déclaration gouvernementale respective 2014-2019 ont intégré une ode à la recherche qui y occupe une place de choix.
Alors comment expliquer cette absence dans le classement et y remédier ? DéFI avait pressenti dès 2016 l’annonce de ce déficit et s’est forgé une opinion après consultation d’experts du secteur. En effet, les talents ne manquent pas en FWB qui dispose d’atouts importants à la fois en recherche fondamentale et en recherche appliquée.
Partant, plusieurs mesures doivent être rapidement mises en œuvre :
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Développer les incitants à la recherche sous financée en FWB.
Et dans le cadre d’un budget insuffisant, il faut :
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Simplifier et rationaliser le cadre institutionnel wallon en termes d’acteurs publics et parapublics concernés par la recherche.
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Renforcer les liens structurels entre Wallonie et Bruxelles, notamment dans les pôles de compétitivité avec le souhait qu’à terme la Fédération et ses deux Régions réunissent dans une institution unique leurs compétences et moyens budgétaires en matière de recherche scientifique pour gagner en efficacité et en capacité.
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Faciliter l’accès des universités et des PME aux programmes de recherche européen, source importante de financement.
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Constituer une cellule volante de soutien administratif pour rédiger les dossiers de demandes de brevets.
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Mutualiser partout où c’est possible, notamment en matière de gestion de brevets.