De la crise des réfugiés et des migrants, de la crise de la dette souveraine des Etats, sans oublier le Brexit, qui a occupé le devant de l’actualité ces dernières semaines, le conflit à l’Est de l’Europe , l’adhésion potentielle de nouveaux Etats comme la Turquie, en passant par les négociations avec les Etats-Unis concernant le TTIP ,ou encore la lutte contre le terrorisme international, l’Europe est assurément à la croisée des chemins.
Face à tous ces enjeux, le CEG, et c’est le message diffusé par notre président , Charles-Etienne Lagasse, a rappelé notre projet d’une Europe fédérale avec les Etats qui le souhaitent, non pas comme une finalité, mais pour permettre à l’Union européenne d’être à nouveau porteuse de progrès économiques et sociaux.
Ceci implique plus particulièrement la construction de nouvelles grandes infrastructures, l’investissement dans la recherche scientifique, la nécessité d’une convergence approfondie sur le plan réglementaire en matière de normes sociales, environnementales , et fiscales, la consolidation de l’euro, une politique énergétique et une défense commune.
Ce projet d’une Europe citoyenne et solidaire que nous défendons au travers du fédéralisme européen , entend concilier à la fois démocratie plus participative, intérêt européen , et intérêt national, car les trois sont absolument nécessaires au projet européen.
L’euroscepticisme, qui gangrène assurément une partie du continent européen , se nourrit aussi de certains leaders politiques qui « européanisent » les problèmes et « nationalisent » les bonnes décisions prises au niveau européen.
Comme le préconisait à juste titre le professeur Vincent Dujardin, président de l’Institut d’Etudes Européennes de l’UCL, dans un récent article publié dans la Revue Générale » N’est-il pas urgent de passer de la gestion des crises à la prévention des crises au sein de l’Union? Or, ce n’est pas dans ce sens là que l’Europe semble évoluer. Aujourd’hui, une valeur fondamentale de l’Union se trouve de plus en plus secouée. Qu’il s’agisse de l’Union bancaire, de la crise des réfugiés, la solidarité est mise en question, les crises favorisant les replis sur soi »
Dans le second exposé qui s’est avéré fort complémentaire, à dimension anthropologique, Jean-Philippe Cornélis, coordinateur du Forum Civique UCL Creatopia, a confirmé le bien -fondé de ce projet en mettant l’accent sur la nécessité de miser les nouveaux paramètres que sont la civilité, les nouveaux indicateurs de richesse (autres que le PIB), l’énergie principalement solaire, une répartition des richesses plus redistributrice, et la démocratie participative.
Il a rappelé que l’esprit européen devait impérativement le concept de fraternité des Lumières.
Un débat enrichissant s’en est suivi.
Christophe VERBIST