Le 26 janvier dernier , nous recevions dans le cadre de notre premier Midi du CEG de l’année, Anne Dister , professeure de linguistique à l’Université Saint-Louis Bruxelles pour débattre de la question de l’écriture inclusive.
Après nous avoir décrit les modalités et techniques de l’ecriture inclusive , la professeure Dister nous a invités à prendre un peu de recul.
Si l’écriture inclusive part d’une intention noble , à savoir rendre les femmes plus visibles dans le texte écrit, et qu’elle s’inscrit dans un contexte plus large de tevendications liées au féminisme 2.0 et au genre dont la langue est l’une des manifestations, il n’en demeure pas moins que l’écriture inclusive opère une césure encore plus poussée entre l’ecrit et l’oral et rend plus complexe la lecture, alors que dans le même temps la féminisation des textes progresse jusqu’à atteindre 95% en Belgique francophone.
L’enjeu démocratique ne doit-il pas être d’offrir au plus grand nombre l’apprentissage et la maîtrise écrite de notre belle langue française plutôt que d’aller vers des formulations ( style point médian) qui alourdissent l’écrit et le rendent plus complexe au motif de satisfaire une plus grande visibilité de genre dont on peut dire qu’elle est quasi acquise intégralement dans le récit écrit.
Le CEG rappelle qu’il a rédigé une note d’analyse 1 2022 sur ce sujet qui est disponible sur notre site sous l’onglet éducation permanente/ notes d’analyse
Christophe Verbist, directeur du CEG