Le concept de centre commercial a commencé à se développer en Belgique dans les années 1960. Dans l’immédiat après-guerre, une classe moyenne se développe rapidement et quitte les centres-villes pour s’installer en périphérie. La voiture devient le moyen de transport par excellence. Les centres-villes deviennent des lieux de travail, et non plus des lieux de vie où des commerces peuvent se développer. L’exode urbain appauvrit les centres-villes. Face à ces dynamiques parallèles, les espaces hors centres-villes deviennent soudainement plus attractifs. L’espace y est abondant, le sol peu coûteux et l’accès à la voiture aisé[1].
Les Trente Glorieuses estompées, la propagation des centres commerciaux a, pour sa part, poursuivi sur sa lancée.
La présente note d’analyse tend à établir un état des lieux actualisé sur cette question, alimenté par les conclusions de la conférence organisée par le Centre d’études Jacques Georgin le 22 novembre 2016 à l’Université de Liège sur le thème « Centres commerciaux v. Centres villes : concurrents ou complémentaires ? avec comme orateur, Jean-Luc Calonger, président fondateur de l’AMCV (Association du Management du Centre Ville) mais également par la lecture de la Déclaration de Politique Régionale (DPR) 2019-2024 du Gouvernement wallon qui veut revitaliser les centres-villes et interdire la construction de nouveaux « retails parks » (espaces commerciaux situés en dehors des villes le long des grandes chaussées) ou shoppings plus éloignés des villes.
Christophe VERBIST
Directeur du Centre d’Etudes Jacques Georgin
Note analyse XII CEG 2019 centres commerciaux v centres villes