Le CEG opte pour la sortie du nucléaire après 2025 en faveur d’un mix énergétique qui intègre 100% d’ énergies renouvelables.
La vision de l’Etat fédéral et des entités fédérées doit être celle d’implémenter un mix énergétique durable, semblable à celui mené en Allemagne depuis la catastrophe de Fukushima
Le CEG constate le flou artistique existant actuellement dans le dossier nucléaire tant ce qui concerne la sécurité des centrales qu’au niveau de la stratégie d’approvisionnement énergétique dans les années à venir, sans parler de black-out ou de délestage pour lesquels des incertitudes demeurent.
Les déclarations en 2013 du directeur de l’AFCN (Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire) selon lesquelles une catastrophe nucléaire est totalement exclue en Belgique et que les éoliennes présentes aux alentours du port d’Anvers sont plus dangereuses que le nucléaire, ajoutent au caractère éminemment sensible et idéologique du dossier.
Par ailleurs, la gestion des provisions nucléaires estimées par la Commission des provisions nucléaires , sur avis conforme de l’ONDRAF , à 2 milliards 231 millions d’euros (démantèlement des centrales nucléaires) et à 3 milliards 923 millions d’euros (gestion des matières fissiles irradiées), pose très sérieusement question.
La question de la gestion des déchets nucléaires hypothèque de manière irrévocable le maintien de ce type d’énergie.
A cet égard, l’accord du gouvernement De Wever/Michel nous apparaît comme équivoque voire pernicieux : « Le gouvernement s’engage à garantir la sécurité d’approvisionnement énergétique, l’abordabilité, et la durabilité de l’énergie à court et à long terme afin qu’il puisse assurer la sortie du nucléaire de la génération actuelle de réacteurs en 2025 »
Est-ce à dire que serait proposé la construction de nouvelle génération dits de la génération IV, dont le concept est encore en phase de recherche, et que les prototypes ne devraient être opérationnels dans la décennie 2030, et la mise en œuvre industrielle pas avant la décennie 2040 ?
Les prévisions du Bureau fédéral du plan nous confortent dans cette hypothèse d’assurer une transition énergétique après la fermeture de nos centrales nucléaires-en plus du fait que celles-ci démontrent que les mesures d’efficacité énergétique en application de la directive 2012/27/UE portent leurs fruits- vers un mix énergétique qui n’associera plus l’énergie nucléaire.
Pour rappel, l’Allemagne avait pris les mesures suivantes, après Fukushima : arrêt immédiat de huit réacteurs nucléaires , fermeture accélérée de 9 réacteurs restants afin de sortir complètement du nucléaire en 2022, remplacement par des installations au gaz ou au charbon pour combler l’offre renouvelable, révision des mécanismes de soutien aux énergies renouvelables, régime d’exemption modéré de la contribution au développement du renouvelables pour les grosses entreprises afin d’améliorer la compétitivité de celles-ci….)