Guibert del Marmol , ancien dirigeant d’entreprises, devenu consultant managérial , dispense désormais sa vision de l’économie du futur aux quatre coins du monde qui vise à promouvoir non pas un modèle de décroissance, mais bien une croissance intelligente et une économie qui soit régulatrice.
C’était l’objet de la conférence organisée par le CEG le 12 février dernier au Parlement bruxellois et qui avait pour thème « Villes écologiques et nouvelle économie ».
Il s’agit pour lui de réconcilier économie, écologie, et sens , autour de trois piliers : l’autonomie alimentaire et énergétique ; la nouvelle économie qu’il qualifie de « régénératrice » ; la révolution des méthodes d’enseignement .
L’entreprise selon lui ne doit pas avoir pour vocation de maximiser les profits
La fondation créée par le conférencier a pour objectif de promouvoir l’entreprenariat social.
Didier Gosuin, qui « parrainait » cette soirée du CEG a rappelé combien les FDF avaient été des pionniers de cette écologie urbaine et combien ils entendent aujourd’hui à leur niveau c’est-à-dire en Région bruxelloise mettre l’accent sur cette alliance économie/emploi/formation et sur l’économie de proximité au travers de l’entreprenariat social
L’autonomie alimentaire et énergétique au travers d’une « révolution silencieuse »
1.1. L’autonomie alimentaire
L’avenir appartient aux cités ; l’enjeu consistera à ramener la production alimentaire dans les grandes villes (zones de maraîchage en couverture de toits, construction de fermes verticales/hydroponie, réaffectation des espaces verts, créer des ceintures vertes autour des villes par des micro-fermes….)
C’est ainsi qu’à Toronto 40% de la production alimentaire axée sur les besoins essentiels sera produite « intra muros » en 2020.
G del Marmol met en garde contre l’agriculture intensive gangrénée par les intrants chimiques et estime que l’avenir en la matière peut s’affirmer en circuits courts
Il s’agit pour lui de repenser l’agriculture en termes urbains ; il démontre à l’appui l’existence d’études en ce sens dans de très grandes villes comme New-York et Shanghai.
1.2. L’autonomie énergétique
L’objectif consiste à produire davantage d’électricité que d’en consommer
L’ autonomie énergétique passera quant à elle par des maisons actives ,l’éolien, l’hydraulique, la biomasse et surtout l’énergie solaire.
C’est ainsi que des fonds d’investissements privés importants aux Etats-Unis mettent actuellement des montants considérables dans la recherche autour de l’énergie solaire.
Une série de concepts va révolutionner notre manière d’appréhender le monde : les nano-technologies, l’imprimerie 3 D, le grafène, le bio-mimétisme
L’économie régénératrice et bioinspirée car « n’être que durable , c’est trop tard »
A l’échelle de la Terre, notre économie essentiellement fossile utilise en une journée ce que la Terre met 10000 jours à produire.
Une économie qui selon G del Marmol soit
– relocalisée (consommer local, réinstaurer des monnaies libres….
– collaboratrice et partagée (crowfunding, crowsourcing-système d’intelligence collective,, mobilité systèmes de cambio et villo ….),
– fonctionnelle (l’usage doit supplanter la propriété pour diminuer l’obsolescence programmée),
-circulaire (déchets de l’un doivent produire les matières premières de l’autre en une sorte d’éco-système) (exemple : site industriel de Kalendborg au Danemark)
La révolution des méthodes d’enseignement (nb : la conférence n’a pas abordé « sensu stricto » cette question )